Le capitalisme a développé l'esclavagisme à échelle industrielle
Résumé
Citations
« Leurs vêtements ont beau être fabriqués en Europe (et même au Royaume-Uni, comme en atteste leurs étiquettes), cela n’est fait pas pour autant un gage de qualité, d’éco-responsabilité et d’éthique.
En 2018, le Financial Times s’inquiétait ainsi des terribles conditions de travail dans les ateliers de confection de Leicester (ville au Nord de Londres) qui fournissent le groupe. Le média britannique notait déjà que certains travailleurs étaient payés à peine 3,50 £ (environ 3,90€) de l’heure, alors que le salaire minimum local s’avère fixé à 8,72£ (soit 9,70€).
En 2019, c’est carrément le Parlement britannique qui pointe dans une étude l’inaction du groupe Boohoo face aux pratiques non durables et abusives de ses fournisseurs.
En 2020, c’est cette fois un documentaire réalisé par Edouard Perrin et Gilles Bovon diffusé par Arte, Fast fashion – Les dessous de la mode à bas prix, qui filme les ateliers britanniques de misère fournissant Boohoo. »
« Dans le cas spécifique de Borealis, le PTB souhaite une enquête approfondie. « Nous voulons savoir qui est responsable du fait que des esclaves travaillent au port d'Anvers », déclare le député PTB Thierry Warmoes. Selon le parti, Borealis était depuis longtemps au courant de l'exploitation d'au moins 170 travailleurs sur son chantier. L'entreprise en avait été informée, mais n'a pris aucune mesure à cet égard. Le parti demande donc aux ministres de débloquer tous les moyens nécessaires pour mener une enquête approfondie sur cette affaire, avec une task force composée d'experts de tous les services concernés travaillant spécifiquement sur le dossier. »
« Les immigrés représentent 84 % de la population des Émirats arabes unis, dont une grande majorité est originaire d’Asie, principalement d’Inde, du Pakistan, du Bangladesh ou des Philippines. Ils occupent tous les métiers difficiles et pénibles qu’aucun citoyen émirati ne « s’abaisserait » à exercer : petites mains des fourneaux dans les hôtels et restaurants de luxe, employés du bâtiment, chauffeurs… S’ils sont certes payés un peu plus que dans leur pays d’origine, ils ne disposent en pratique de presque aucun droit. Privés de leur passeport dès l’arrivée, ils travaillent 50 heures par semaine dans une chaleur torride, sans aucune protection sociale, et peuvent être licenciés du jour au lendemain sans raison, ce qui entraîne la perte immédiate de leur visa et fait d’eux des immigrés illégaux, expulsables dans la seconde. De fait, beaucoup se trouvent dans une situation d’esclavage moderne, les EAU faisant d’ailleurs partie des pays les plus touchés par ce phénomène révoltant, aux côtés de l’Arabie saoudite et du Koweït, selon le Global Slavery Index. Entassés dans des camps pour travailleurs, très loin des centres-villes et des gratte-ciels, ils vivent dans des conditions rudimentaires, doivent souvent s’endetter pour survivre, et tentent tant bien que mal d’envoyer une part de leur maigre salaire à leur famille. »
Références
- À Dubaï, l’enfer doré du capitalisme esclavagiste, Mr Mondialisation, 31 août 2023.
- Au Bangladesh, une ouvrière du textile meurt tous les deux jours, Nolwenn Weiler, Basta, 15 mai 2013.
Justifications
Objections
Débats parents