Les révolutionnaires doivent créer des organisations de lutte démocratiques indépendantes des syndicats
Résumé
Citations
« La majorité la plus opprimée de la classe ouvrière n’est entraînée dans la lutte qu’épisodiquement, dans les périodes d’essor exceptionnel du mouvement ouvrier. À ces moment-là, il est nécessaire de créer des organisations ad hoc, qui embrassent la masse en lutte : les comités de grève, les comités d’usines, et, enfin, les soviets. »
« C’est pourquoi les sections de la IVème Internationale doivent constamment s’efforcer […] de créer, dans tous les cas où c’est possible, des organisations de combat autonomes qui répondent mieux aux tâches de la lutte des masses contre la société bourgeoise, sans même s’arrêter, si c’est nécessaire, devant une rupture ouverte avec l’appareil conservateur des syndicats. »
« Pour vaincre, les travailleurs en lutte doivent s'organiser. D'où peut surgir cette organisation ? Des masses elles-mêmes, des travailleurs décidés à se battre. Les révoltes ouvrières soulèvent les masses bien au-delà des travailleurs syndiqués, elles doivent donc s'organiser et se doter de leur propre direction. Le passé des luttes ouvrières est riche de ces organisations de combat. Appelés « comités de lutte », « comités d'action », « comités de grève », « commune » sous la Commune de Paris en 1871, « conseils ouvriers », « soviets » en Russie, ces comités de représentants élus et révocables par l'assemblée des travailleurs en lutte sont la forme d'organisation la plus naturelle et la plus démocratique. Ces comités ne pensent pas et ne décident pas à la place des travailleurs mobilisés. Les revendications et les actions à mener doivent être discutées, soumises et adoptées par tous ceux qui se battent, car une lutte ne peut être victorieuse que si tous les travailleurs sont tendus vers le même but. Ces comités représentent les travailleurs en lutte et assument la charge de diriger le combat. Ils organisent et coordonnent les actions, en particulier entre les travailleurs des différentes entreprises ; ils portent les revendications face au patronat et au gouvernement. Ni la révolte ni la détermination ne peuvent remplacer cette organisation. Plus il y aura de combativité de la part des travailleurs, plus la répression patronale et policière sera forte, et plus cette organisation sera nécessaire. Confrontés aux provocations des hommes de main de la bourgeoisie, des huissiers, des vigiles ou de la police, les travailleurs auront aussi à s'organiser pour se protéger et se défendre. »
Références
- Léon Trotsky, Programme de transition, 1938.
Justifications
Objections