La classe ouvrière n'est atomisée que tant qu'elle ne lutte pas
Résumé
Citations
« Nous avons beau composer l'immense majorité de la population, notre nombre, qui pourrait être notre force, ne reste qu'un éparpillement si nous ne réussissons pas à nous organiser. C'est cet éparpillement qui permet au petit monde des médias et de eux qui les fréquentent de prétendre qu'il n'y a plus de classe ouvrière. Ils ne la redécouvrent que lorsqu'il y a des grèves, quand les éboueurs ne ramassent plus leurs poubelles, quand les cheminots ne font plus rouler leurs trains, quand les postiers ne distribuent plus leur courrier, ou quand des ouvriers d'une usine en grève viennent perturber leur quotidien. Il n'y a que lorsque les travailleurs agissent collectivement pour défendre leurs intérêts qu'ils existent aux yeux de cette société. La révolte ou le sentiment d'injustice qu'on peut ressentir face à son patron ou face à une mesure du gouvernement n'est qu'une colère individuelle sans perspective, si elle en reste là. Pire, elle peut être utilisée par des forces politiques hostiles à la classe ouvrière. La seule manière pour les travailleurs de faire avancer leurs intérêts collectifs est que ces révoltes individuelles s'expriment de façon collective. »
Références
Justifications
Objections
Débat parent